Ce matin est un ciel étrange et empoussiéré:
A l'orient jaunâtre, au-dessus de coteaux arborés,
De légers nuages s'effilochent, si légers et si gris,
Qu'ils m'évoquent aussitôt des fumées d'incendie.
La montagne étale au loin sa silhouette obscure,
Floutée du voile d'une grise brume impure.
Sur les sommets pèsent de lourds nuages gris,
Masses menaçantes sur fond de ciel aigri.
Plus au loin, d'éthérées spirales révèlent
Que souffle là haut un vent glacé éternel.
Au zénith, un gentil et pur azur pâle,
Qu'ourlent de légères écharpes d'opale,
Encore résiste avec effronterie,
Et réchauffe, ainsi, mon cœur meurtri.
Sur fond de ciel des mauvais jours,
Je brode des mots de troubadour.