Vie continue

J'aurais pu appeler ce blog "Pensées", ou "Réflexions" ou "Chroniques d'une vie ordinaire", que sais-je ? J'ai choisi Vie continue car à chaque tuile qui tombe,il faut à chaque fois, non pas repartir - car on ne s'est pas arrêté - mais continuer: il n'y a pas d'autre alternative. Continu ou alternatif, maintenant vous êtes au courant !

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mercredi, avril 17 2024

Trop de pensées

Moment de flottement,
Errance de mouvement,
Explosion de l'esprit,
Et implosion aussi.
Penser à tout et son contraire,
Penser à rien, sans commentaire
Le corps s'emplit de maux,
La tête se vide de mots.
Puis vient la lassitude...
Remède: la solitude.
Alors reprend l'errance
Immobile: je pense.
Volonté que tout s'arrête
Ne plus penser, vider la tête...

mardi, février 13 2024

Les personnes que j'aime

Que c'est bon de marcher ainsi,
Au pied de la montagne blanchie,
Sur ce chemin doux à mes pas,
Sous un ciel bleu de bon aloi,
Si bien, seul avec moi-même,
Pour penser à ceux que j'aime,
Tout aussi loin qu'ils peuvent être,
De leur pensée, puis-je me repaître,
Et ces instants me sont si doux,
Que je ne sens plus...mes genoux

mercredi, février 7 2024

La tendresse

Cette tendresse que l'on recherche tous,
Que l'on peut ressentir pour toutes sortes de gens,
Pour certaines ou certains plus que pour d'autres,
Tendresse maternelle, tendresse filiale,
Tendresses amoureuses ou tendresses amicales,
Parfois si proches l'une de l'autre,
Ne pas se poser de questions,
Qu'on la donne ou qu'on la reçoive
La tendresse est si douce à  notre cœur,
Que, comme le dit la chanson,
Vivre sans tendresse,
On ne le pourrait pas...

mardi, décembre 20 2022

Le soir tombe

Tandis que les ultimes rayons d'un pâle soleil
réchauffent une dernière fois les corps, le soir tombe sur la plaine...
L'ombre froide est déjà là-haut, sur la montagne blanche, à part un sommet encore éclairé, mais il va sombrer bientôt, lui aussi...
Le soleil plonge lentement et à la fois si vite: cela me surprend toujours.
Déjà le froid se répand, tandis que le bleu envahit sournoisement le paysage.
C'est là qu'on se dit qu'il fera bon tout à l'heure, à boire un thé brûlant au coin du feu...

vendredi, juillet 17 2020

Deux heures de marche

Quand dans ma tête tout s'embrouille,
Et que tout dans mon cœur se barbouille,
Je ressens l'impérieuse nécessité,
De faire deux heures de marche à pied:
Deux heures de chasse morosité,
Deux heures loin de l'humanité,
Tempête de boîte crânienne,
Aux reflets de terre de Sienne.
Deux heures pour calmer la rage,
Deux heures pour dompter l'orage, 
Au sein de la nature apaisante,
Mon âme remonte la pente...
Et quand, repu, je rentre chez moi,
Ma tête est vidée de tous ses émois.

Petitesse

Et c'est en pleine nature,
Sous les tiges de maïs geantes,
Au pied d'un arbre d'âge vénérable,
Que je ressens pleinement ma petitesse:
Minuscule être sur la planète Terre,
Grain de poussière au sein de l'univers,
Et, puis tant qu'à faire
Je vais plagier Baudelaire:
Sous le ciel, couvercle blanc de la grande marmite,
Où bout l'imperceptible et vaste Humanité....

lundi, juillet 13 2020

Passage à vide

Un grand passage à vide,
Sans vraiment de raison,
Des souvenirs fétides,
Se distillent en poison.
Il vient en souvenance,
Un gamin, petit ange,
Vivant avec insouciance,
Et puis, la vie... tout change.
Rires, et joyeux moments,
Cette vie d'un bonheur passé,
S'est finie en déchirement,
Et hante mon âme angoissée..

vendredi, juin 26 2020

Vie amère, vit la mer (écrit en 1984)

Au loin, l’horizon plat,
Monotonie que vient troubler,
L’écume des jours passant,
Sur des visages vagues.
Vagues éclairées parfois,
D’un rayon de soleil pâle,
Qui fait luire dans les yeux,
Des reflets de mer glauque.

Plongée dans l’océan,
Immense d’amertume,
Il vient parfois aux yeux,
Des larmes, gouttes salées,
Embruns de mer agitée,
Qui coulent le long des joues,
Laissant le goût saumâtre,
D’une noyade manquée.

Quand au front monte la nuée,
Nuage sombre de tempête,
La nage soudain s’accélère,
Dans un effort désespéré,
Pour échapper à l’emprise,
D’un déferlement furieux,
Qui nous laisse pantelant,
Et parfois, victorieux.

Un, deux, trois,
Vogue toujours, vogue,
Un deux, trois,
Avance, même cadence...

Balade de la pluie (écrit en 1984)

Goutte la pluie, goutte sur mon cœur,
Long est le chemin jusqu'au bonheur,
Le jour qui va venir,
Nous fera-t-il souffrir ?
Emportera-t-il au loin,
Nos peines et nos chagrins ?

Goutte la pluie, goutte sur nos vies,
Long est le chemin du paradis,
Pourquoi y-a-t-il si peu,
De gens ainsi heureux ?
Serait-ce que la pluie,
Leur apporte l'ennui ?

Goutte la pluie, goutte sur mon toit,
Long est le chemin jusqu'à la joie,
Je sens sur mon visage,
La pluie me rend plus sage,
Ses gouttes opalines,
Doucement me câlinent.
Goutte la pluie, goutte, sur mon toit

Brouillard (écrit en 1984)

Ton écharpe s’effiloche,
Le long des êtres,
Le long des monts,
Brouillard, tissu d’opale,
Ta blancheur est partout.

Vapeur accablante et sournoise,
Brouillard - Apesanteur,
Tu grises et tu embrumes,
Noyant la cohérence,
En un seul uniforme.

Sur les rue pavées,
Brouillard, brouillard,
Pavées de bonnes intentions,
Brouillard, tu es là...

Voile opaque, être perdu, coincé,
Brouillard - Indifférence,
Enlisé dans ta masse gluante,
Un monde passe, invisible,
Poussé par un vent de folie,
Qui déchire ta trame,
Laissant une vision éphémère:
Clarté, aurore boréale...

Le voile retombant, grisâtre,
Dissout l’illusion,
Dissout la lueur,
Et le bonheur entrevu,
Retombe dans ton gouffre, Brouillard.

Sur les rue pavées,
Brouillard, brouillard,
Pavées de bonnes intentions,
Brouillard, tu es toujours là,
Brouillard d’éternité...

Monde Soleil (écrit en 1984)

Dans ton insoutenable éclat,
Les vagues de poussières poudroient,
Et chaque goutte de lumière,
Se répand à sa manière.
Soleil  illuminant nos vies,
Je te connais bien, mais oui.

Tu réchauffes le cœur des vieux,
Et leur fait oublier un peu,
Le crépuscule de leur vie,
Qui arrive, c’est ainsi.

Dans les yeux brillants des filles,
Ton éclat, toujours pétille,
Et ce feu qui brûle en moi,
Je le sais, il vient de toi.

Ta chaleur échauffe nos esprits,
Nous envoie un vent de folie,
Et nos langues par la soif, aigries,
Haineusement se délient.

Quand tu luis de mille feux,
Dans nos âmes, tu te trouves un peu,
Esprits bouillants, et regards vides,
A nos fronts montent les rides.

Soleil qui donne la vie,
Tu peux nous éteindre aussi,
Car ton feu qui apporte réconfort,
Peut aussi nous mener à la mort.

Tels les lacs que tu assèches,
Ainsi deviennent nos cœurs rêches.
Si je dois mourir en ces lieux,
Je te veux, Soleil, dans mes yeux,
Espoir ou désespoir,
Avant de sombrer dans le noir

mardi, octobre 30 2018

Matin montagne

Mon Dieu que la montagne saupoudrée de neige était belle, ce matin, sous le soleil qui commençait de s'étaler sur la campagne gelée, réchauffant la terre, faisant sourdre des nuages de vapeur des champs détrempés par la rosée glacée du matin...

mardi, octobre 2 2018

Ma maison

J'écoute le souffle de ma maison:
Je vis au creux de son doux cocon,
Je rêve au milieu de son jardin,
J'y goûte l'air frais du matin,
J'y déjeune sous le soleil de midi,
À l'ombre, j'y dors aussi...
Ma maison, mon havre, ma demeure,
Rêve d'enfant devenu mon bonheur,
Longtemps, je l'ai rêvée, imaginée,
Et aujourd'hui elle est enfin réalité.
Est-ce bien moi qui l'ai choisie ?
Ne m'attendait-elle pas ici ?
La première fois que je l'ai vue,
C'était la mienne, je l'ai su:
Chaque pierre m'était connue,
Curieuse impression de déjà vu.
C'est ma demeure, c'est ma maison,
Au delà de toute raison.

vendredi, juillet 20 2018

J'attends...

J'attends un mot de temps en temps,
Un appel, un souffle dans le vent,
Point de grands et beaux discours,
Juste un minuscule bonjour...

Elle, bien souvent c'est le silence
Elle ne sait que dire ? Elle pense ?
Alors j'attends, le cœur fiévreux,
Et le doute vient, très insidieux...

Ce ne sont pas les mots qui restent,
Non, pas les mots: mais bien le geste !
Les mots peuvent être ire,
Mais le silence: rien de pire !

Moi, j'attends juste un seul mot,
Petit, simple, et pas bien gros.
Silence nourrit mon inquiétude,
Non, je n'aime pas l'incertitude.

Si je savais encore qu'elle m'aime,
O Dieu, plus de problème !
Mais nous n'en sommes qu'au début,
Et là...le doute me tue !

Ce serait pourtant si doux,
Un mot, un petit coucou,
Même pas une promesse,
A peine une gentillesse,

Qu'elle montre sa bienveillance,
Que ce n'est pas l'absence,
Qui prouve l'abandon,
Mais qu'il y a prétérition.

Moi, j'attends juste un seul mot,
Petit, simple, et pas bien gros,
Simplement pour que le temps,
Paraisse plus accueillant...


Il y a des jours où je m'étonne moi-même d'arriver à pondre des truc pareils :-)

ET à ceux ou celles qui me demandent: s'il est sûr que je puise souvent mon inspiration dans les évènements de ma vie, ce que je dis dans mes poèmes ne me concerne pas forcément à 100%: parfois le plaisir des mots m'emporte plus loin que ce que je peux ressentir, parce que la phrase est belle ou l'impression aussi. Ce que je veux dire c'est que ce n'est pas un message, ni une bouteille à la mer, c'est une occupation comme une autre, parce que j'aime ça, parce que j'aime faire partager aux gens de belles choses (pas trop moches, du moins) comme un romancier qui écrit une histoire, seulement moi, je l'écris en vers et j'essaie de faire chanter les mots...

Ce poème parle d'absence, mais il concerne tout aussi bien un parent qui attend des nouvelles de son enfant, qu'une personne soucieuse d'un ami, qu'un amoureux qui souffre d'une absence.

Les poèmes vraiment personnels, je ne les partage pas publiquement:

je les envoie aux personnes concernées,

ou bien si je n'ose,  je les garde sur un petit carnet.

...poil au nez  ;-)

J'ai presque peur, en vérité...

J'ai presque peur, en vérité,
Tant je sens ma vie enlacée,
À la radieuse pensée,
Qui m'a pris l'âme cet été,

Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce cœur tout à vous,
Mon cœur uniquement jaloux,
De vous aimer et de vous plaire ;

Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,
À penser qu'un mot, un sourire
De vous est désormais ma loi,

Et qu'il suffirait d'un geste,
D'une parole ou d'un clin d'oeil
Pour mettre tout mon être en deuil
De son illusion céleste

Mais plutôt je ne veux vous voir,
L'avenir dit-il être sombre
Et fécond en peines sans nombre,
Qu'à travers un immense espoir,

Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime !


J'ai fait des progrès tout d'un coup, vous dites-vous ?
Non non, ne vous affolez pas, ce n'est pas de moi mais de Paul Verlaine :-D

jeudi, juillet 19 2018

Longue journée

Une longue journée solitaire
Ça vous forge un caractère (tu parles !)
Personne à qui parler,
Sentiment d'inutilité...  (je sers à riennnnnnnn !)
Personne pour franchir le seuil,
Convivialité en deuil. (Con vit deuil, oui)
Personne à qui écrire,
Oui mais pour quoi dire ? (ben des conneries, comme d'hab')
Personne à appeler
Ah si fait, je pourrais, (mais pas qui je voudrais)
Personne avec qui rire
J'ai envie de tout détruire ! (heu non: je serais encore capable de me faire mal !)
Personne à regarder,
Que des supports papier (n'importe quoi !)
une journée pareille
A une nuit sans sommeil (c'est beau hein ?)
Vous imaginez ça, vous,
Désert à Ouagadougou ? (heu...j'ai pas trouvé autre chose pour la rime !)


Bon Dieu mais qu'est-ce qu'il faut pas faire pour garder le moral !!!

Heureusement que je peux encore rire de moi...

Je ne sais pas ce que j'ai fait dans une autre vie mais ça devait être grave !  boudiou !

j'vais aller marcher pour changer...parce que dormir, faut pas que j'y compte.

J'peux même pas chanter ! je tousse encore...(d'ailleurs y en a marre !)

Bah  j'suis pas encore mort. 

Il y a longtemps quand j'étais au fond du seau, voire même au dessous,  je me suis dit: je suis de la race des survivants... Et j'ai réussi à remonter. C'est vrai: je suis un survivant (je le dis vite !) non mais c'est vrai: je survis à tout et je trouve encore le moyen de rire .

Tiens finalement et si je m'invitais moi-même en tête à tête au resto ? c'est une idée, ça: je me sentirais ptêt  moins seul

Ne riez pas , je l'ai déjà fait

Dire des conneries aussi . J'en suis plus à ça près,  vous me direz ?


Bon bé finalement la journée se finit mieux qu'elle n'a commencée: Àu resto, la truite était bonne,  les haricots verts, en boîte malgré la saison,  mais j'ai tapé la causette avec un pèlerin qui se faisait un resto lui aussi, et qui se sentait un peu seul ! Un gars sympa. Il venait d'Auxerre, et n'avait vu personne depuis un moment. Ça lui a fait plaisir que je lui engage la conversation et de parler, je crois, vu le grand sourire qu'il m'a fait. Je l'avais senti...

Ah et puis j'ai quand même réussi à faire rigoler quelqu'un sur un réseau social !

Ben voilà: faut pas grand chose pour être heureux , finalement.. . :-)

N'avais-je pas écrit quelque chose sur le sourire, en d'autres temps ? Ah oui: ici

jeudi, juillet 12 2018

Les mots dits

Il suffit d'à peine un mot, 
Dans la bouche d'un idiot, 
Pour blesser un être vivant,
Pour briser un rêve naissant, 
Un ou plusieurs mots dits,
Ou pire:  écrits, les maudits,
Échappés de mes doigts, 
Échappés malgré moi.
Les mots peuvent être doux, 
Mais tout aussi bien fous,
Ils ne voulaient pas blesser, 
Mais sans doute, l'ont-ils fait.
Lorsque ta réponse est silence,
Que veux-tu que je pense ?
Un ou plusieurs mots dits,
Ou pire: écrits, les maudits,
La peste soient mes doigts,
Se sont envolés vers toi.
Je voudrais là t'offrir mes mots,
Les plus justes, et les plus beaux,
Pour effacer ces mots maudits,
Ces infâmes gribouillis,
Mais peut-être tout simplement ,
Serait-il beaucoup plus charmant, 
De laisser mes grands mots de côté, 
Pour seulement te demander, 
En toute simplicité :
Puis-je garder ton amitié ?

Inspiration et mal être

un ami cher m'a dit un jour alors que j'avais du vague à l'âme: "ne pense plus: écris un poème, tu es bon, n'en doute pas: tu peux ainsi donner du plaisir aux gens et tu iras beaucoup mieux après".

Je ne sais si je suis bon, mais je ne sais écrire un poème sur commande...Il me faut d'abord un trouver un thème, mais si je le cherche, je ne le trouve pas: il faut qu'il vienne à moi tout seul et s'impose comme une évidence.

Quand il est là, il est diffus, imprécis, il faut que je le l'intègre, que je le vive, qu'il fasse partie de moi, j'allais même dire, que je le mâchouille afin d'en bien sentir le goût. 
Après seulement, parfois les mots me viennent, puis les phrases. De temps à autre, je cherche une rime sur les dictionnaires du net, non pas n'importe laquelle mais celle qu'il faut, je précise car ce n'est pas si évident que cela en a l'air: il faut un mot qui aille avec tout le reste, non seulement dans son sens, mais aussi dans sa suggestion, sa sonorité. Je fais parfois beaucoup d'essais pour finalement changer de phrase parce que je n'arrive pas à exprimer ce que je veux...

J'aime les descriptions qui font ressentir quelque chose, c'est pourquoi je me relis toujours à voix haute: il faut que le son soit bon, il faut qu'il y ait une mélodie qui me touche. Je me répète, non ? N'allez pas dire que je radote, hein ?

Cela fait longtemps que je ne me suis pas essayé à décrire de purs sentiments, ou de totales abstractions sans partir d'un support physique comme un paysage ou une balade à la campagne...
On m'a dit un jour que l'inspiration dans ce domaine venait souvent du mal être que l'on ressentait. Je ne suis pas sûr que cela soit vrai: actuellement je n'ai pas de mal être, je suis même plutôt en phase montante pour diverses raisons et pourtant je me sens des montées lyriques ! (cette phrase me fait toujours rire !)

Petit aparté: je ne vais pas vous raconter ma vie, mais il se passe des choses étonnantes dans la mienne: je pourrais vous dire qu'elle est parsemée d'échecs, mais je pourrais vous dire aussi que non: un échec n'en est jamais tout à fait un, c'est pour moi l'occasion d'apprendre et de grandir (bientôt je touche le plafond !)

Enfin bref, un thème est venu me visiter il y a peu - à moins que ce ne soit une muse ? - je me suis laissé envahir par des vagues de sentiments multiples, à la fois différents et identiques, qui ont généré une impression, une ambiance particulière puis des bouts de phrases me sont venus: je ne vais pas vous les livrer: trop de choses se bousculent pêle-mêle, paraissant sans queue ni tête.

Je sais que là-dessus vont venir se greffer des ressentis, des émotions, des "flashs"; je vais laisser faire, et puis il va arriver un moment où je vais écrire une première phrase, machinalement, presque automatiquement, phrase qui ne sera pas forcément la bonne, mais il faut bien commencer par quelque chose.
Si elle m'inspire, j'écrirais sa suite, puis la suite encore: en général cela vient assez vite...ou pas. Parfois la deuxième phrase ne vient jamais...
Je relis ensuite ensuite et laisse reposer, à moins que le premier jet ne me paraisse bon, ça peut aussi arriver, ce ne sont pas forcément les moins bons poèmes.
Parfois je retravaille un peu, ici ou là: la longueur d'un pied, un mot mal placé ou mal utilisé, une mélodie de mots qui sonne faux. Je ne cherche pas à donner un sens vraiment littéral: comme je l'ai dit, je m'attache plus au ressenti, mais parfois il m'arrive de mélanger les deux, c'est assez amusant.

Alors ici, maintenant je ne vais pas vous livrer un résultat tout de suite: je sens que ce n'est pas encore mûr...revenez un autre jour, mais si ça se trouve, rien ne verra le jour: le processus de création est parfois étrange...


13 juillet 

Oui, vraiment étrange: ce thème qui m'était venu s'est finalement évanoui, et d'autres mots me sont venus, un peu par désespoir. 

Voyez-vous,  je crois avoir blessé quelqu'un à qui je ne voulais pourtant aucun mal, quelqu'un dont je ne veux perdre l'amitié. Blessé par bêtise , par prétention, et pourtant non je ne voulais pas lui faire de mal. Et des mots me sont venus...

Je ne vous les livrerais pas ici, car ils ne sont venus cette nuit que pour elle, elle, dont je ne voudrais pas perdre l'amitié...

Alors oui, finalement,  sans doute l'inspiration vient-elle plus facilement quand on a du mal être....


11 heures sonne. Tout soudain, j'ai écrit d'une traite, d'abord ceci:

Aujourd'hui, je fais vœu de silence...
Qu'est-ce qu'encore je manigance ?
Je vous rassure, rien de bien mal:
J'économise mon organe vocal....

Oui, je suis pris par la toux
Or je dois chanter ce soir, 
Je fais partie d'un tout,
le chœur ne veux décevoir....

De chanter je me retiens,
Et ça, ce n'est pas rien,
Aujourd'hui que j'aime parler
En pénitence, cela me met...

Ensuite plus sérieux:

Mon Dieu, c'est le grand silence,
Je me demande ce qu'elle pense ?
Peut-être qu'elle hésite,
A répondre trop vite ?
A quoi bon me torturer ?
Avoir de mauvaises pensées ?
Les a-t-elle seulement lus,
Ces messages,
Ou bien mis au rebut ?
Boum: torpillage !
A moins qu'elle se dise aussi...
Non mais: quel abruti !

Un certain humour me revient, comme toujours, mais...

samedi, juillet 7 2018

un ciel des mauvais jours

Ce matin est un ciel étrange et empoussiéré:
A l'orient jaunâtre, au-dessus de coteaux arborés,
De légers nuages s'effilochent, si légers et si gris,
Qu'ils m'évoquent aussitôt des fumées d'incendie.
La montagne étale au loin sa silhouette obscure,
Floutée du voile d'une grise brume impure.
Sur les sommets pèsent de lourds nuages gris,
Masses menaçantes sur fond de ciel aigri.
Plus au loin, d'éthérées spirales révèlent
Que souffle là haut un vent glacé éternel.
Au zénith, un gentil et pur azur pâle,
Qu'ourlent de légères écharpes d'opale,
Encore résiste avec effronterie,
Et réchauffe, ainsi, mon cœur meurtri.
Sur fond de ciel des mauvais jours,
Je brode des mots de troubadour.

vendredi, juillet 6 2018

au milieu des maïs

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