J'écoute le souffle de ma maison:
Je vis au creux de son doux cocon,
Je rêve au milieu de son jardin,
J'y goûte l'air frais du matin,
J'y déjeune sous le soleil de midi,
À l'ombre, j'y dors aussi...
Ma maison, mon havre, ma demeure,
Rêve d'enfant devenu mon bonheur,
Longtemps, je l'ai rêvée, imaginée,
Et aujourd'hui elle est enfin réalité.
Est-ce bien moi qui l'ai choisie ?
Ne m'attendait-elle pas ici ?
La première fois que je l'ai vue,
C'était la mienne, je l'ai su:
Chaque pierre m'était connue,
Curieuse impression de déjà vu.
C'est ma demeure, c'est ma maison,
Au delà de toute raison.