Vie continue

J'aurais pu appeler ce blog "Pensées", ou "Réflexions" ou "Chroniques d'une vie ordinaire", que sais-je ? J'ai choisi Vie continue car à chaque tuile qui tombe,il faut à chaque fois, non pas repartir - car on ne s'est pas arrêté - mais continuer: il n'y a pas d'autre alternative. Continu ou alternatif, maintenant vous êtes au courant !

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samedi, juillet 21 2018

Hegoak

J'adore ce chant, que ce soit la musique ou la sonorité des paroles, et leur signification.

Etant moi même un électron libre, amoureux des grands espaces, je n'aime pas les oiseaux en cage ni les gens enchainés.
A mon avis, en amour, l'idéal est d'arriver à s'accorder, s'entendre si bien que l'on puisse être ensemble, même en étant éloigné:
Quand j'aime quelqu'un, si j'ai aussi envie de partager des moments forts avec, j'aime surtout me savoir relié à la personne où qu'elle soit, afin qu'il me suffise de penser à elle pour ressentir ce lien et m’en nourrir en cas de sentiment de solitude intense (je préfère être honnête: j'ai trouvé cette phrase sur le net et elle m'a plu). Sentiment qui, je l'avoue, peut m'arriver parfois.
Les retrouvailles n'en sont que meilleures et intenses

Déjà, aimer et se savoir aimé en retour, c'est beaucoup

Mais enchaîner quelqu'un contre son gré: jamais ! C'est trop triste et surtout, ce n'est pas du tout l'idée que je me fais de l'amour véritable.

J'ai essayé bien souvent d'écrire sur l'amour sans vraiment y arriver: j'ai toujours un peu de mal à exprimer des généralités sur comment je ressens ce que l'amour devrait être ou est. Ce sont plus des impressions que des faits.
Je crois bien qu'il n'y aura que la poésie qui me permettra d'y arriver...

Quand on a dépassé 50 ans, la vie est faite, dans le sens où on n'a plus à songer à fonder une famille: on est plus mûr, on a une certaine expérience, si on ne sait pas encore ce qu'on veut, on sait quand même ce qu'on ne veut pas ou plus
Je vais encore citer quelque chose trouvé sur le net, qui exprime à mon avis, très bien ça:

Qu’est-ce qu’apportent la maturité et l’expérience dans la vie amoureuse ? Elles permettent d’être moins narcissique, moins réactif, moins impatient, moins blessé, et de retrouver une spontanéité amoureuse, en y associant le corps, le cœur… et le discernement. Elles donnent une conscience nouvelle de ce que l’on peut s’autoriser à vivre. La maturité laisse la possibilité de choisir et d’accueillir la complétude, en sachant là où il y a eu insatisfaction et frustration les décennies passées. Il en résulte une grande force et une clarté de choix nouvelle, qui peuvent être vécues avec beaucoup de légèreté, d’humour, de joie.

Mais bien sûr, cela ne va pas sans poser certains problèmes parfois, surtout si l'on est resté longtemps seul: on a pris des habitudes, on se sent libre, et on n'a pas vraiment envie de renoncer à cette liberté, cela dérange notre tranquillité. A la limite, tout ça nous fait même un peu peur. Surtout si en plus on a vécu autrefois des expériences malheureuses: on n'a plus envie de souffrir....Enfin, moi je le vis comme ça, et je suppose que je ne suis pas le seul ?

Seulement voilà: comme je disais plus haut, aimer et être aimé en retour c'est quand même quelque chose de fort, et je pense qu'on est nombreux et nombreuses à y aspirer tout notre vie, même si on ne veut pas trop se l'avouer. Pensez donc: être avec quelqu'un qu'on apprécie, qu'on a plaisir à voir, avec qui on sent quelque chose de fort qui passe, avec qui on ressent une harmonie, une sérénité, quelqu'un avec qui on se sent en confiance, dont on a envie d'être proche, quelqu'un pour qui on ressent de la tendresse, oui: c'est quand même quelque chose.

Dans cet article le sentiment d'amour est assez bien décortiqué, je trouve.

Mais donc quand on rencontre quelqu'un qui nous plait, on hésite, et l'avantage de la maturité est qu'en principe, on ose davantage se dire les choses, on ose demander , on ose dire à l'autre ce qui nous plait ou nous déplait, ce qu'on veut ou pas...en principe. Mais surtout, on ne veut pas emprisonner l'autre, et on ne veut pas non plus l'être nous-même, emprisonné. C'est là toute l'ambigüité du problème, parce que finalement, aimer c'est aussi un peu renoncer à soi-même...mais est-ce finalement un si grand sacrifice ?

Traduction:

Si je lui avais coupé les ailes.
Elle aurait été mienne
Elle ne serait pas partie

Mais ainsi, elle n'aurait plus été un oiseau
Mais ainsi, elle n'aurait plus été un oiseau

Et moi, c'est l'oiseau que j'aimai
Et moi, et moi, c'est l'oiseau que j'aimai

L'oiseau est pris comme symbole de la liberté et les paroles évoquent le dilemme qui existe lorsqu'il y a une personne proche que l'on souhaite posséder : Ou vous l'attachez et la possédez comme un oiseau en cage, ou vous l'aimez telle qu'elle est, et alors, si elle souhaite partir, vous devez la laisser partir.

source: Wikipedia

mercredi, juillet 11 2018

Pride

Y a quand mêmes des mecs qui écrivent de jolies choses:

vendredi, mai 25 2018

Ma musique fétiche

Le morceau ci-dessous, le canon de Pachelbel, peut vous paraître tristounet, voire nostalgique, mais il n'en est rien: c'est une ode à la vie.
Peut-être le ressentais-je ainsi parce que je l'ai découvert à une époque de ma vie où, étant tombé au plus bas, je commençai à vouloir remonter ?

écoutez plutôt: le canon de Pachelbel

Voici ce qu'il m'inspire au fil de la musique:

La douceur du passé qui ne reviendra plus, mais c'est ainsi,
Sa violence aussi, et ça c'est tant mieux,
Des projets, des espoirs, réalisés ou déçus,
La vie tranquille qui s'écoule et ses petits aléas
Les grands espaces, le ciel bleu, le soleil,
La sueur qui coule dans les yeux, sur un sentier de montagne,
Une source fraîche qui bruit, un torrent qui roucoule,
Un sommet enneigé dans les lueurs roses de l'aube,
Le brouillard, la neige et le vent sur un glacier sans fin,
Une glace dégustée dans la touffeur de l'été,
L'eau froide d'une baignade en Bretagne,
Une sortie en mer au milieu des embruns,
Un calvaire de pierre au détour de la lande,
Les alpages immenses du Causse Méjean,
Les yeux écarquillés du petit à qui je raconte une histoire,
Les rencontres, les amours, les amis,
Les joies, les désespoirs, les colères, les apaisements,
Les tourbillons d'une vie trépidante,
Et soudain, je ne pense plus:
Je ne vis plus que la musique, je suis musique,
Je chante, d'abord un instrument, puis un autre, un autre encore,
Toutes les nuances, toutes les mélodies m'entrainent....
Je sens les vibrations du son dans ma tête,
J'oublie tout, je chante plus fort et plus fort encore...
Et quand la musique s'arrête, je n'ai plus qu'une idée:
qu'elle recommence sans cesse !
Qu'elle reprenne et que d'autres sons, d'autres nuances m'enchantent
Parce que la vie, en fait, ce n'est pas autre chose:
Quelques morceaux de bonheur pris ça et là, qui font que l'on continue,
Et que l'on ne veut surtout pas que ça s'arrête...

samedi, septembre 30 2017

Voyage en musique

Il y a quelques années, j'avais réalisé cet exposé pour un forum de discussion que je fréquentais, à propos du morceau intitulé "La Moldau" (un de mes morceaux préféré en musique classique, avec les 4 saisons de Vivaldi, ou la symphonie pastorale de Beethoven) , exposé réalisé à partir de ma petite connaissance du morceau, ainsi que de renseignements glanés de ci, de là, sur le net; je l'ai un peu amélioré et je vous le remets ici. A dire vrai, j'en ai fait un autre sur les quatre saisons de Vivaldi, mais ne soyons pas trop gourmand: pour cette fois, je vous laisse savourer celui-ci:

Afin de faciliter la compréhension, J'ai mis des liens sur quelques mots ou noms qui pourraient vous être inconnus, liens menant vers des pages explicatives dans des sites externes, liens qui s'ouvriront dans une nouvelle fenêtre.


La Moldau est un poème symphonique - c'est à dire une pièce inspirée par une idée non musicale comme un poème, un tableau, ou une description de paysage - et a été écrit pour grand orchestre par le compositeur Bedrich Smetana, (1824- 1884) musicien tchèque qui a exalté le sentiment national de son pays.

La Moldau dépeint le cour de la rivière Moldau ( en Tchèque Vltava) de sa source jusqu'à sa confluence avec l’Elbe, ainsi que les paysages traversés et les scènes se déroulant sur ses rives.

Le compositeur avait noté ses intentions sur la partition:

“Deux petites sources jaillissent à l’ombre de la forêt Sumava, l’une chaude et agile, l’autre froide et endormie. Elles s’unissent. Dans sa course hâtive, le torrent devient une petite rivière, la Vltava, qui se met en route à travers le pays thèque. Elle traverse les noires forêts où retentissent les sonneries d’une chasse. Elle traverse les fraîches prairies où le peuple chante et au danse au son des notes campagnardes. Au clair de lune, les fées des eaux, les roussalkas, y rondent et s’y ébattent sur le flot argenté, dans lequel plus loin se mirent les châteaux revêches, contemporains de la vieille gloire et des vertus guerrières. Dans les défilés de Saint-Jean, elle écume en cascade, se faufile à travers les rochers et fend les vagues contre les rochers épars. Puis s’étalant dans son lit élargi, elle roule majestueusement vers Prague, où l’accueille Vysehrad, antique et solennel. Ici, en pleine force et gloire, le Vysehrad se perd aux yeux du poète dans les lointains infinis.“

Cliquez sur la flèche de lecture de la vidéo ci-dessous

Essayez de suivre ce que décrit la musique: n'hésitez pas le cas échéant à revenir en arrière afin d'en réécouter une partie: il suffit d'amener votre curseur en bas pour faire apparaître la ligne de temps et cliquer l'endroit voulu. De même quand vous placez ainsi votre curseur, vous pouvez visualiser le minutage.

Écoutez, le voyage commence...

1. Naissance de la Moldau (thème de la source, thème de la deuxième source) L’œuvre commence piano (doucement) par un thème ondulant aux flûtes ,accompagnés par les pizzicati des cordes (violons et harpe). Ceci représente la première source auquel va s’ajouter la seconde à la clarinette. Fermez les yeux un instant et laissez voguer votre imagination... Les deux thèmes vont d’abord se répondre, se superposer puis dans la vitesse des doubles croches se mélanger. De cet important flux de notes va découler le thème principal de la pièce en deux parties, la première ascendante, et la deuxième descendante, ce qui donne l’impression de vagues, le tout en ternaire, plus souple, et donc plus approprié à quelque chose d’oscillant comme de l’eau. Quelques instants plus tard, les deux sources se rejoignent et voilà la rivière formée: elle roule et roucoule, gaie, sautillante, écumant les rochers, dévalant fièrement la pente. La Moldau vient de naître. Les violons chantent le thème principal qui la représente : c'est une mélodie, simple et souple comme un vieux chant populaire bohémien...laissez vous aller

2. Chasse dans la forêt (sonneries de chasse et débit de la rivière) - à 3'15 du début environ:

Après la sérénité du fleuve arrive la forêt de Bohême (Thème des Bois: hautbois et clarinettes), d’une atmosphère plus inquiétante. Prétez l'oreille: au loin résonnent les échos d'une chasse à courre. Les sonneries de la chasse sont jouées par les cors et les trompettes qui se répondent.

En même temps, les instruments à cordes continuent à dépeindre le débit de la rivière...

3. La noce campagnarde - à 4'08 du début environ:

Heureusement, la rivière (et l’orchestre !) retrouve son calme initial et s’approche d’un village où l’on célèbre des noces... En réalité, ce passage n’est qu’un prétexte pour composer une danse populaire tchèque au rythme bien marqué (rappelons que l’œuvre a été écrite pour la nation...).

4. Clair de lune -jeux de nymphes - à 5'30 du début environ:

Alors que la noce se termine, l’atmosphère se trouble de nouveau : la nuit tombe. Un accord très dissonant amène à la tonalité de la majeur. L’orchestre devient impressionniste, C’est alors que s’élève aux cordes le magnifique et mystérieux chant du clair de lune.La mélodie est jouée très doucement par les cordes; les flûtes et les clarinettes évoquent le flot de la Moldau...

5. Les rapides de Saint-Jean - à 8'59 du début environ:

Dans les gorges de Saint-Jean, la rivière accélère sa course ! L'eau tourbillonnante est dépeinte par les cordes, les rochers contre lesquels elle se jette, les chutes sont représentés par les cuivres : un effet d'effroi est donné par les notes stridentes du piccolo. C'est un "tutti" (c.a.d. tous les instruments jouent) éclatant de l'orchestre qui dépeint les tourbillons des flots tumultueux !

La cadence s’accroit petit à petit et le thème devient alors une pompeuse marche militaire toujours à la gloire de la nation naissante,à 10'15 du début, environ:

6. La Moldau élargit son cours - à 11'42 du début:

Enfin, c'est la grande plaine de Bohême. La rivière délivrée roule ses eaux vers Prague; c'est un fleuve large et majestueux qui s'impose...

L'entrée dans la capitale est saluée par un motif puissant, qui sonne en larges accords à tous les cuivres comme un hymne triomphal ! C'est l'image de l'antique forteresse qui surmonte la ville sur le rocher de Vysehrad et la cathédrale de Prague au pied desquels passe la Moldau.

Enfin, la Moldau s'étale et se dissout dans l'Elbe environ 11'35 du début:

Les accords de l'orchestre sont de plus en plus amples. La musique décroît: les rives s’éloignent, le flot se dissout, tout est calme....

Deux accords fortissimo (volume sonore très élevé) terminent cette œuvre formant une dernière cadence.

Le voyage vous a plu ? ;-)

Mais ce n'est pas fini: je vous conseille, après avoir lu tout ceci tout en écoutant, de faire revenir la vidéo au début, puis de vous installer plus confortablement et de fermer les yeux pour réécouter, concentrez-vous sur la mélodie et les instruments et c'est là que la magie de la musique classique va opérer: vous allez littéralement vivre la musique et même les yeux fermés, vous verrez des images

Voyez-vous j'aime toutes sortes de musiques, y compris la variété, mais il n'y a que la musique dite classique (ou approchante) qui me fasse cet effet-là. Et vous ?