Le morceau ci-dessous, le canon de Pachelbel, peut vous paraître tristounet, voire nostalgique, mais il n'en est rien: c'est une ode à la vie.
Peut-être le ressentais-je ainsi parce que je l'ai découvert à une époque de ma vie où, étant tombé au plus bas, je commençai à vouloir remonter ?

écoutez plutôt: le canon de Pachelbel

Voici ce qu'il m'inspire au fil de la musique:

La douceur du passé qui ne reviendra plus, mais c'est ainsi,
Sa violence aussi, et ça c'est tant mieux,
Des projets, des espoirs, réalisés ou déçus,
La vie tranquille qui s'écoule et ses petits aléas
Les grands espaces, le ciel bleu, le soleil,
La sueur qui coule dans les yeux, sur un sentier de montagne,
Une source fraîche qui bruit, un torrent qui roucoule,
Un sommet enneigé dans les lueurs roses de l'aube,
Le brouillard, la neige et le vent sur un glacier sans fin,
Une glace dégustée dans la touffeur de l'été,
L'eau froide d'une baignade en Bretagne,
Une sortie en mer au milieu des embruns,
Un calvaire de pierre au détour de la lande,
Les alpages immenses du Causse Méjean,
Les yeux écarquillés du petit à qui je raconte une histoire,
Les rencontres, les amours, les amis,
Les joies, les désespoirs, les colères, les apaisements,
Les tourbillons d'une vie trépidante,
Et soudain, je ne pense plus:
Je ne vis plus que la musique, je suis musique,
Je chante, d'abord un instrument, puis un autre, un autre encore,
Toutes les nuances, toutes les mélodies m'entrainent....
Je sens les vibrations du son dans ma tête,
J'oublie tout, je chante plus fort et plus fort encore...
Et quand la musique s'arrête, je n'ai plus qu'une idée:
qu'elle recommence sans cesse !
Qu'elle reprenne et que d'autres sons, d'autres nuances m'enchantent
Parce que la vie, en fait, ce n'est pas autre chose:
Quelques morceaux de bonheur pris ça et là, qui font que l'on continue,
Et que l'on ne veut surtout pas que ça s'arrête...