Après avoir passé le dimanche au lit, suite à un état grippal m'ayant complètement cassé, le lundi s'annonçait mieux, même si je sentais bien que je n'aurais toujours pas assez la forme pour aller skier. Dommage, la neige était pourtant abondante, et le temps, idéal : froid et sec. On ne fait pas toujours ce que l'on veut.
D'abord, je n'ai émergé que tard dans la matinée: j'avais choisi de ne pas mettre de réveil. Petit privilège d'avoir son weekend qui se termine le lundi, quand les autres doivent se lever. Après tout, ils me font la pige le samedi matin !
Après avoir musardé un peu, regardé les bêtises sur les murs Facebook de mes amis, vérifié mes mails, j'ai pris une bonne douche chaude (j'ai horreur des douches froides, l'hiver), afin de chasser les miasmes de la nuit,
Je me plongeais ensuite dans différents travaux informatiques que j'avais laissé en suspend ces derniers temps, n'en n'ayant pas trop le goût. A dire vrai, ces derniers temps, je n'avais pas le goût à grand chose: il y a des périodes comme cela...
J'ai bien fait de m''y remettre, car cela m'a permis de me rappeler que j'adore ce genre d'activités, en l'occurrence: retoucher des affiches ou des photos, améliorer les sites internet que j'ai créés. C'est très prenant et le temps passe vite.
Dans l'après midi, vu que je me sentais un peu plus en forme, je suis tout de même sorti faire un tour, histoire de me dégourdir les jambes.
En passant près de la salle communale, j'ai reconnu une voiture, ce qui m'a rappelé que les dames de l'association du village, font de la couture l'après midi, en vue de confectionner les costumes de la Pastorale, et que l'une d'elle m'avait demandé de passer à l'occasion pour prendre mes mesures. Ce fut l'occasion. Comme par un fait exprès, j'arrivais pile à l'heure du thé et des petits gâteaux ! Et oui: ces dames ne se laissent pas abattre, et elles ont bien raison. Je fus bientôt rejoint par notre doyen, puis le Président et un autre ami. Ce fut un très agréable moment de discussion, d'échanges, de rires et de bonne humeur. Plus tard, les autres hommes étant partis, je restais avec le dernier arrivé, que j'invitais à prendre un café: j'aime bien recevoir les amis chez moi. Nous nous mîmes à l'ordi afin d'étudier nos rôles respectifs dans la Pastorale.
Ah oui, parce que je ne sais pas si je vous l'ai dit: je ne parle pas un mot de béarnais, à part bonjour, et bien sûr, les injures classiques - A ce sujet, je ne sais plus qui m'avait dit que dans une langue, c'est en général ce qu'on apprend en premier ! C'est bien vrai ! - donc, je ne parle pas un mot de béarnais, mais si on m'a donné un rôle de figurant dans une des scènes, dans une autre c'est un vrai rôle avec 7 ou 8 répliques. Me voilà bon pour apprendre le béarnais, car si je ne pige pas ce que disent les autres, ça ne va pas être évident de leur répondre quand il faut. Petit challenge, mais j'aime bien les challenges.
Déjà en tant que choriste dans cette pastorale, j'apprends des chants en béarnais par cœur et ça rentre, finalement, assez facilement, dès que je comprends ce que cela veut dire, donc je ne me fais pas trop de souci. C'est une langue d'origine latine, et pour l'accent, je n'ai aucun souci, ce n'est pas comme mon copain chti qui, lui, a beaucoup de mal !
Enfin bref, nous nous sommes acheminés tranquillement vers le début de soirée, puis il rentra chez lui retrouver sa chérie et je mis ma soupe à chauffer.
Finalement, je ne mangeais ladite soupe que beaucoup plus tard, car bien sûr, je me mis à penser à une amélioration pour un des sites et je me mis aussitôt en quête du code à élaborer pour cela. Autant vous le dire tout de suite, pour faire des sites, j'aime bien mettre les mains dans le cambouis: si certains se servent de CMS (Content Management System) c'est à dire de système de gestion de contenu tout faits, où il suffit de remplir les cases pour faire un site, pour ma part, j'aime partir d'une page blanche et écrire le code de A à Z, et faire mon propre système. C'est un peu plus complexe, car il faut connaître un peu les langages informatiques, et parfois faire quelques recherches, mais c'est beaucoup plus intéressant: j'y retrouve une notion de création qui est très gratifiante, quand j'arrive à faire ce que je cherche. C'est là qu'on se rend compte que l'analyse du problème prend la plus grande partie du temps: après, ce n'est plus que de la technique. L'autre avantage que j'y trouve, c'est que je peux faire du sur-mesure. Par contre, parfois, je me sers de code que d'autres ont déjà utilisés: pas la peine non plus de réinventer la roue. Bref avec tout cela, la soirée a passé avec une rapidité déconcertante: je n'ai même pas allumé la télé.

Une bonne journée qui m'a remis les pendules à l'heure. J'en avais besoin, car pour tout vous dire, depuis le décès de ma femme - bientôt dix ans - même si je suis sorti du terrible épisode dépressif qui a suivi, il y a certains jours où j'ai parfois un peu de mal à me trouver des motivations pour avancer...
Vous me direz que j'aurais pu rester avec ma dernière compagne, parce qu'à deux, en général, on se porte l'un l'autre, mais non: d'abord, même si je reconnais que cette relation m'a beaucoup apporté, je sentais au fond de moi que ça ne pouvait durer: trop de différences profondes, et puis, je ne sais comment dire: je voulais être moi, et ça ne lui plaisait pas forcément, bref ceci plus cela, j'ai préféré mettre un terme, tant que ce n'était pas trop difficile, quitte à me retrouver seul.
Ça fait six mois maintenant que je suis célibataire, et je le supporte assez bien: je me prends en main, je fais des activités qui me plaisent, Bon bien sûr, je n'ai pas ces petits moments d'affection qu'on a dans les couples, et je ressens bien la solitude, ma plus proche famille étant à plus de 100 km, mais je veux y arriver: être bien avec soi avant d'être bien avec quelqu'un me parait important. Ça ne m'empêche pas de regarder autour de moi, d'apprécier certaines personnes, et de rêver que peut-être, un jour, je trouverai une véritable âme sœur. Mais, je ne me mets pas la pression: je vis et je profite de ce qui vient...enfin...j'essaie.

A dire vrai la veille, je m'étais mis à faire la liste de de ce que j'aimais ou pas, de ce que j'avais à faire d'urgent ou pas, parce que n'étant pas au top moralement, je ressentais un peu le besoin de faire le point de ma vie, et pour l'instant, je n'ai rien trouvé de mieux que les listes...