Dans ton insoutenable éclat,
Les vagues de poussières poudroient,
Et chaque goutte de lumière,
Se répand à sa manière.
Soleil  illuminant nos vies,
Je te connais bien, mais oui.

Tu réchauffes le cœur des vieux,
Et leur fait oublier un peu,
Le crépuscule de leur vie,
Qui arrive, c’est ainsi.

Dans les yeux brillants des filles,
Ton éclat, toujours pétille,
Et ce feu qui brûle en moi,
Je le sais, il vient de toi.

Ta chaleur échauffe nos esprits,
Nous envoie un vent de folie,
Et nos langues par la soif, aigries,
Haineusement se délient.

Quand tu luis de mille feux,
Dans nos âmes, tu te trouves un peu,
Esprits bouillants, et regards vides,
A nos fronts montent les rides.

Soleil qui donne la vie,
Tu peux nous éteindre aussi,
Car ton feu qui apporte réconfort,
Peut aussi nous mener à la mort.

Tels les lacs que tu assèches,
Ainsi deviennent nos cœurs rêches.
Si je dois mourir en ces lieux,
Je te veux, Soleil, dans mes yeux,
Espoir ou désespoir,
Avant de sombrer dans le noir