Il suffit d'à peine un mot, 
Dans la bouche d'un idiot, 
Pour blesser un être vivant,
Pour briser un rêve naissant, 
Un ou plusieurs mots dits,
Ou pire:  écrits, les maudits,
Échappés de mes doigts, 
Échappés malgré moi.
Les mots peuvent être doux, 
Mais tout aussi bien fous,
Ils ne voulaient pas blesser, 
Mais sans doute, l'ont-ils fait.
Lorsque ta réponse est silence,
Que veux-tu que je pense ?
Un ou plusieurs mots dits,
Ou pire: écrits, les maudits,
La peste soient mes doigts,
Se sont envolés vers toi.
Je voudrais là t'offrir mes mots,
Les plus justes, et les plus beaux,
Pour effacer ces mots maudits,
Ces infâmes gribouillis,
Mais peut-être tout simplement ,
Serait-il beaucoup plus charmant, 
De laisser mes grands mots de côté, 
Pour seulement te demander, 
En toute simplicité :
Puis-je garder ton amitié ?