Pourquoi me revient t-il aujourd'hui en mémoire cette instituteur de CM2 qui  nous attrapait a pleine main les cheveux sur le sommet du crâne ou alors avec deux doigts sur les tempes là où ça fait bien mal et secouait vigoureusement, qui nous donnait des claques retentissantes  qui faisait dodo virer la tête et adorait aussi nous attraper par la peau sous le menton et nous secouer ainsi comme des pruniers, et je ne compte pas le tirage des oreilles. Je crois que si nous étions tombés,  il nous aurait donné avec plaisir des coups de pied dans le ventre, il l'aurait fait ce salaud !
Personne n'était épargné même pas (et surtout !) les bons élèves: pour ma part, j'étais premier de la classe, j'étais un gentil petit garçon rêveur, doux et sage, très sage, trop sage sans doute: ça l'énervait !
Aller au tableau était ma terreur: il me faisait peur et parfois je faisais des erreurs uniquement à cause de cela, alors les coups commençaient à pleuvoir: claque d'abord puis tirage d'oreille, et puis il m'attrapait les cheveux, me secouait à droite et à gauche et me faisait me mettre à genoux, j'avais les larmes qui me venaient aux yeux mais je me refusais à vraiment pleurer devant lui.un Je me rappelle  que quand je rentrais chez moi, si je me brossais les cheveux, j'en avais plein qui tombaient et j'avais le cuir chevelu qui me faisait mal. Je me suis même demandé à une époque si ce n'était pas à cause de cela que je devenais chauve...
Son autre souffre-douleur préféré était, lui, le dernier de la classe, qui non seulement refusait de pleurer mais jouait le dur en refusant de baisser la tête, le défiait  et  lui répondait. Ça le mettait hors de lui. Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours pensé que ce copain là subissait la même chose chez lui ?
Je me rappelle qu'un jour, une mère avait fait un scandale vu que son fils était rentré avec des marques violettes sous le menton,  mais je crois que l'instituteur n'a jamais été inquiété.
Ce salopard, la veille de la confirmation, il a fait aligner tout ceux qui devaient aller la faire et il nous a flanqué une claque à chacun mais une sacrée une bonne claque: on a eu la joue rouge pendant un bon moment !
Et bien sûr nous les gosses on n'osait rien dire à nos parents. Je ne le leur ai raconté tout cela que beaucoup plus tard
Il n'y a pas beaucoup de gens à qui j'en veux vraiment, mais celui-là, j'ose espérer qu'il est en enfer aujourd'hui