La douleur est une vieille connaissance pour moi, mais là, elle m'ennuie car je voudrais dormir, et elle m'en empêche. Je crois savoir ce que c'est, parce que j'ai déjà vécu quelque chose de semblable il y a quelques mois. Cependant, ce n'est qu'un doute, je ne suis pas médecin. Je le vois demain. Ce n'est pas une coïncidence: je l'ai vu la semaine dernière, pour renouveler un autre traitement et vu que ça me commençait, j'en avais profité pour lui en parler....mais il n'a pas cru que c'était comme la dernière fois. Il est vrai que c'était une remplaçante qui m'avait ausculté et que c'est parce qu'elle doutait qu'elle m'a fait faire un doppler. Le verdict est tombé: phlébite sur une veine au nom barbare. Elle m'avait aussitôt mis sous anti coagulants. On m'a arrêté le traitement le mois dernier. J'ai un doute aujourd'hui, bien que la douleur soit semblable, car j'ai eu une période avec beaucoup de stress ces derniers temps : à croire que tous les problèmes arrivent en même temps, alors qu'ils n'ont pas de relations en eux.  Le problème du stress chez moi, c'est que ça déclenche plein de trucs, dont parfois des douleurs diffuses dans la poitrine, des oppressions, des fourmillements, bref le genre de choses bien faites pour entretenir l'inquiétude quand elles sont, en plus, associées à d'autres phénomènes. Pour dire la vérité, j'ai un petit ras-le-bol le bol en ce moment: j'ai l'impression que le ciel m'en veut de je ne sais quoi car rien ne fonctionne bien ou presque: des problème avec ma famille, des problèmes dans les différentes associations dont je fais partie, et en plus, ma santé qui fait des siennes, ça fait beaucoup pour un seul homme.
En attendant, il est 2 heures du matin , et j'essaie d'oublier cette douleur. Je n'ai jamais été douillet: il paraît que j'ai un seuil de douleur élevé...ce n'est pas une douleur aiguë, mais sourde qui se diffuse, s'insinue et se répand sournoisement, partant de la cheville pour remonter jusqu'au genou, puis éveille des échos dans la poitrine, et un peu les bras, surtout le gauche. J'ai essayé de prendre un livre mais je n'arrive pas à me concentrer, alors j'écris....la nuit est encore longue...

Une pensée me traverse soudain l'esprit : si un caillot se détachait là maintenant et montait à mon cœur, tout irait trés vite, et personne n'en saurait rien, d'autant que, justement ce soir, ma compagne a décidé de dormir dans l'autre chambre, soit disant pour ne pas déranger le chat qui dormait à côté de moi ! Encore un motif d'inquiétude pour moi.

C'en est trop: bien que je n'aime pas cela, je me suis levé et je viens de prendre un anti douleur: je veux pouvoir dormir...